La culture Toraja - Âmes sensibles s'abstenir...

Quand même c'est bien beau de se balader au milieu des rizières, mais la région de la Toraja est réputée pour ses cérémonies funéraires...
Alors on décide d'aller voir comment ça se passe. Cette fois, pas de karaoké...
En attendant de rentrer dans la propriété où se passe la cérémonie, on attend à l'entrée. Et déjà là on assiste à un beau spectacle : c'est le défilé des cochons pendus! Coincés entre deux bambous, plus pratique pour les transporter, notre futur repas hurle à la mort, et un cochon ça a du coffre, alors des dizaines de cochons, ça use les oreilles! Avec Sab on s'est demandé s'ils pouvaient avoir comme un préssentiment sur le sort qui leur était destiné...?

Allez, la cérémonie démarre. Comme à la précédente, on est accueillie comme si on faisait partie de la famille : bonbons, thé, petits gâteaux, on engraisse les petites blanches! Serait-on le prochain sacrifice?

Yacob notre guide nous emmène à l'arrière de la cour pour voir quoi? Ah! Les sacrifices de cochons! Étonnament efficace, un coup de poignard derrière la pate avant, un pied dessus pour ne pas que le sang ne gicle trop partout, on attend 4 minutes, le grille au chalumeau, l'ouvre, découpe consciencieusement toutes les parties, vide l'estomacaca...
"Et là Yacob, pourquoi ils mettent tout le sang dans des bambous?" "C'est pour cuisiner la spécialité de la région!" Beurk oui, on nous avait dit qu'il fallait gouter le porc cuisiné dans le bambou. On avait omis de nous préciser que c'était mijoter dans le sang!
Bon après ce petit cours d'anatomie, Yacon nous propose de manger un bout... De porc! Non merci, les petits gâteaux semblent bien plus facile à digérer!

Allez maintenant, grand spectacle! Venez les filles, venez les filles! Vite vite! C'est maintenant! Le sacrifice un buffle!... On nous avait prévenu, c'est d'une violence sans nom. Me buffle arrive les yeux bandés, et un homme l'attache avec une corde à un poteau. L'homme sort un poignard et tranche la gorge du buffle. Le sang coule à flot, mais un buffle c'est grand et résistant! Le buffle se débat (on comprend à se moment là pourquoi il l'a attaché) mais ne peut rien faire du fait d'avoir les yeux bandés. Juste attendre un deuxiême coup dans sa gorge, puis un troisième, un quatrième, sentir son sang couler, puis s'allonger suffocant dans un lac couleur rubis. L'odeur nous innonde, la vue de se spectacle nous confortera Sab et moi dans notre choix de ne pas manger de viande!

On a continué la journée sur du plus soft, et encore... La baby cave: c'est un arbre dans lequel ils mettent les bébés morts. Une porte, un bébé. Les bébés n'ont pas besoin de cérémonies. Pas besoin des âmes de cochons et de buffles pour aider leur âme à monter au paradis. Et en même temps, les enterrer serait mauvais pour la fertilité du sol. Conclusion, dans un arbre pour aller directement au paradis!

Après on a visité une grotte/tombe. Avant ils utilisaient ces grottes pour y mettre les tombeaux de toute une famille. Nous sur nos tombes on marque le nom du défunt pour le reconnaitre, eux ils placent une statuette en bois à l'effigie du défunt pour le reconnaitre. C'est canon, mais ça vaut pas un pti tour dans nos catacombes!

Après ces aventures, un bon repas dans un des si nombreux restaurants de la ville... Forcément on rencontre des touristes! Deux quarantenaires Verrièrois! Qui l'eu cru?! Et la bonne nouvelle, c'est que dans quelques jours on les retrouve dans le sud de l'ile... Affaire à suivre!

Le lendemain matin, RDV au marché aux buffles, sorte de salon de l'agriculture version indonésienne.

Encore une pensée pour mon papa!

Comments

[Mimo]

Sinon les plages paradisiaques et l'eau à 24 degrés c'est bien aussi non?!

[Christophe]

super ton article, j'attends le prochain sur Bira... le village de pêcheurs, la construction des bateaux en bois, les plages de sable blancs, les balades en scooter, la découverte des fonds marins, etc...